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Les suspensions des anciens jouets Dinky Toys et autres
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Dinky GB

La marque-mère anglaise a eu une production importante et très variée. Cependant, la qualité est souvent moyenne, inférieure à celle de la filiale française.
Très curieusement les suspensions sont à peine évoquées dans les ouvrages volumineux consacrés ce fabricant.

Le premier modèle équipé fut la Rolls Silver wraith en 1959 (Réf. 150), soit 2 ans avant la filiale française.
Je possède dans ma collection 3 autres modèles ainsi équipés: la Jaguar 3,4 L MK2 de 1960 (Réf. 195), la Mercédès 220 SE Berline de 1961 (Réf. 186) et la Volvo 122 S de 1961 (Réf. 184).

Dans tous les cas, il s'agit de ressorts à lame plate identiques à ceux de Dinky Toys France.

Pas de camion avec suspension chez ce grand fabricant.

 

CIJ et Europarc

Ce fabricant a introduit les suspensions dès 1957 soit 3 ans avant Dinky Toys.

CIJ suspensions

La première version de la Dauphine" Renault (Réf. 3.56) était sans suspension.
Ce perfectionnement a été introduit en 1957 sur la deuxième version (Réf. 3.56 S, photo ci-dessus) et appliquée ensuite aux versions 3.56 T (Taxi) puis 3.57 (Police).

Il s'agit d'une très rudimentaire suspension en caoutchouc, constituée par un bracelet accroché sur de petits crochets soudés au plancher et déployé en croix, de façon à s'appliquer sur les axes de roues.
Elle comporte deux défauts. D'abord La suspension est trop molle car le caoutchouc n'est pas suffisamment plaqué sur les essieux. Ensuite, le bracelet est très fragile. Il peut se rompre et le caoutchouc se "cuit" dans le temps. Si bien qu'il est aujourd'hui réduit en poussière sur les modèles ayant survécu !

Ce fabricant est donc rapidement passé au classique ressort à lame comme on le voit (photo ci-dessus) sur la Citroën ID 19 Break de 1961, à plancher en zamak, et la SIMCA 1000 Europarc de 1962, à classique plancher en tôle.

Aucun camion de ce fabricant ne semble avoir non plus été équipé de suspension. On aurait aimé trouver
ainsi équipé certains camions, par exemple le Saviem L.R.S. Benne charbonnière de 1960 (Réf. 4.80).

 

JRD

Il s'agit d'un petit fabricant ayant d'abord collaboré avec CIJ avant d'être ensuite racheté par lui.
Il a produit un nombre limité de modèles qui sont cependant très bien finis et recherchés pour leur rareté et
leur qualité.

A partir de 1962, les voitures sont équipées de suspensions en corde à piano (photo ci-dessus).
Le ressort (un simple fil métallique élastique) est aussi robuste et encore plus simple que le ressort à lame. Il fonctionne aussi bien. Il est pincé au milieu du plancher, en acier ou plus souvent en zamak, dans un petit "tunnel" embouti ou moulé.
La réédition 1985 de la Citroën DS 19 Chapron ci-dessus reprend exactement la suspension de la version initiale de 1962.

J'ai dans ma collection la Simca 1000 (Réf. 155, plancher moulé) et la Peugeot 404 (Réf.151, plancher en tôle), toutes deux de 1962, ainsi équipées.
Aucun camion de ce fabricant ne semble avoir été équipé de suspension. Cela aurait pourtant amélioré un
beau camion, tel que le Berliet GAK 5 - Cab. Relaxe - Benne à ordures de 1960 (Réf. 131)

 
SOLIDO

Moins réputée que Dinky Toys pour les miniatures anciennes, cette marque a produit sur la durée des modèles tout aussi bien finis. Certains sont justement recherchés comme ceux de la "Série 100".

Au contraire de Dinky, la marque a toujours accordé une importance particulière à cet équipement. En témoignent la variété des systèmes et la mention "Suspension brevetée SGDG" sur les sur les boites et aussi les planchers moulés.La photo ci-dessous donne un aperçu de cette variété.

suspensions SOLIDO

 

Les ressorts à boudin, largement utilisés par Solido, constituent une solution plus "mécanique" mais plus
compliquée que les simples lames. En jouant sur les caractéristiques du boudin (hauteur, diamètre du fil, …)
le fabricant peut facilement "doser" la flexibilité de la suspension.
Ces ressorts prennent appui, en haut, sur un élément rattaché au chassis (potence pour l'autocar) et, en bas, directement sur l'essieu.

Le débattement vertical de l'essieu n'est pas guidé dans les trous allongés habituels des pattes en tôle du plancher mais par des petits plots cylindriques (2 par roue), moulés dans les planchers en zamak. On peut retirer en bloc l'essieu et ses roues, sans avoir à meuler une tête d'axe.
Les photos ci-dessous qui concernent, cas rare, un camion semi-remorque, illustrent la maitrise atteinte par Solido en la matière.

La suspension de la remorque est du type ressorts en épingle. Ces deux suspensions différentes sur le même jouet fonctionnent parfaitement.

suspensions SOLIDO


Merci à Yves Gascoin pour sa documentation. Pour tout contact : Yves GASCOIN
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